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Bienvenue dans l'Origine des locutions |
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D'où viennent ces expressions que nous utilisons parfois pour souligner |
un état, une situation
ou un trait de caractère ? |
Leur accordons-nous aujourd'hui la même signification qu'à leurs origines ? |
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METTRE SUR LE PAVOIS |
Quand les Francs élisaient un roi, ils le portaient sur un pavois, c'est-à-dire
un énorme bouclier.
Comme, aujourd'hui, nous portons les champions en triomphe. |
ETRE PATRAQUE |
Nous le devons aux Italiens. C'est-à-dire à leur mot "Patacca" qui signifie
monnaie sans grande valeur.
En plusieurs siècles le mot a évolué et ne s'applique plus qu'à la santé |
VIVRE SUR UN GRAND PIED |
Pas votre pied ni le mien. Le pied en question est l'ancienne mesure de longueur,
que les Anglais ont conservée.
On comprend mieux ainsi que la locution signifie "mener grand train" |
TOMBER DANS LES POMMES |
Pourquoi "dans les pommes" et pas "dans les poires" ? Les fruits n'ont rien à voir
dans cette affaire mais seulement
le temps, qui a altéré l'expression
"tomber dans les pâmes" (pamoison). |
PIED PLAT |
Eh oui, c'est encore une marque de mépris de traiter quelqu'un de pied plat
parce qu'au temps jadis les seigneurs
portaient des chaussures à hauts talons
alors que le vulgaire n'avait droit qu'à des chaussures plates. |
FAIRE L'OLIBRIUS |
Olibrius était un gouverneur romain de la Gaule. Un gauleiter sinistre qui
s'acharnait sur les chrétiens.
Il fit décapiter Sainte Reine. |
L'OEIL AMERICAIN |
"Avoir l'oeil américain". Les Américains en questions étaient les Peaux-Rouges
à qui
les romanciers d'aventures accordaient une vue perçante. |
DEPENDEUR D'ANDOUILLE |
Dans les énormes cuisines d'autrefois, c'était évidemment le domestique le plus haut
par la taille qui remplissait cette fonction. |
VIEILLE BADERNE |
La baderne, dans la marine, était une grosse tresse de vieux bouts de fils tendue
sur le pont des bateaux pour maintenir le colis. |
AVOIR BARRE SUR QUELQU'UN |
L'expression vient du jeu de barres toujours pratiqué par les enfants.
Le joueur qui court après son adversaire et a le droit de le prendre à "barre" sur lui. |
HOMME SANS AVEU |
C'est à dire sans bien. Au moyen âge le vassal devait faire à son seigneur
la déclaration,
ou l'aveu, de ses terres. |
METTRE SUR LA SELLETTE |
La sellette était un petit siège en bois assez bas sur lequel tout accusé devait s'asseoir pour subir
le dernier interrogatoire lorsque le ministère public
le considérait comme coupable. |
MONNAIE DE SINGE |
Autrefois il fallait payer un péage pour passer sur le pont qui reliait Notre-Dame
au quartier Saint-Jacques.
Les montreurs de singe, alors très nombreux,
passaient
gratuitement en faisant faire des tours
à leurs animaux devant les fonctionnaires. |
SE FAIRE TIRER L'OREILLE |
Si les écoliers se font encore tirer l'oreille, au sens propre, ils doivent
cette vexation aux moeurs
du tribunal romain où les témoins, peu chauds à déposer,
étaient amenés par l'oreille. |
TREMPE COMME UNE SOUPE |
L'expression est une véritable lapalissade si l'on ne se rappelle pas que le mot soupe
désignait jadis le pain que l'on trempait dans le bouillon. |
UNE PANTALONNADE |
Un souvenir de l'illustre pitre transalpin Pantalon, imbécile éternellement berné,
figure légendaire de la comédie italienne. |
MAILLE A PARTIR |
La maille était la plus petite des monnaies capétiennes. La partir, c'est-à-dire la partager,
ne pouvait que provoquer un drame puisque la moitié ne valait rien. |
CA VA BARDER |
"Barder" est un ancien terme de marin qui correspond à peu près à "drosser" |
MAITRE ALIBORON |
Ce Monsieur-je-sais-tout parfaitement stupide, dont le nom a été donné par La Fontaine
à un âne,
serait né du mot "alibi". Un personnage sot et envahissant qui trouve
toujours
des "alibis" pour s'occuper de tout. |
UNE QUERELLE D'ALLEMANDS |
La confusion de l'expression vient de l'évolution de l'orthographe.
En fait le peuple désigné à l'origine
était les Allemans, habitants de la
région dauphinoise,
qui avaient une sérieuse réputation
de "soupe au lait". |
AMENDE HONORABLE |
L'amende honorable était un aveu que tout condamné devait faire de son crime,
soit devant les juges,
soit devant le public.
La peine a été supprimée en 1830. |
ETRE CHOCOLAT |
L'expression qui signifie "être stupéfait d'avoir été joué" ne devient compréhensible
que si le Chocolat
est pris comme nom propre. Car c'est le fameux clown
qui a donné son nom à l'expression à la suite
des mauvais tours que lui jouait
son compère Footit et à la fin desquels il constatait
invariablement :
"Je suis Chocolat !". |
PAYS DE COCAGNE |
La cocagne, dans l'ancien provençal, est une friandise. Le pays de cocagne
est donc un paradis de douces choses, comme celles qui sont accrochées en haut
du "mât de cocagne ..." Un vieux dicton bourbonnais dit
"Montluçon pays de cocagne" |
VIE DE PATACHON |
Patachon était le nom donné au conducteur de patache. C'était un personnage
populaire qui passait pour avoir une bonne amie dans toutes les villes où les
voyageurs passaient la nuit. Le garçon était organisé. |
BELLE LURETTE |
Le vrai mot est " heurette". Il y a belle heurette, c'est-à-dire une bonne
petite heure. Il a été déformé par l'usage mais il reste charmant. |
UNE VIE DE BATON DE CHAISE |
Il ne s'agit pas, bien sûr, de nos chaises, dont les pieds n'ont pas une vie
tellement mouvementée, mais des chaises à porteur qui étaient, elles,
durement secouées. |
L'ANE DE BURIDAN |
Il remonte aux querelles religieuses d'autrefois. Le philosophe Buridan affirmait
qu'un âne placé entre deux mangeoires pleines d'avoine mourait de faim
puisqu'il n'a pas de libre arbitre. |
ADORE CE QUE TU AS BRULE |
Paroles prononcées par l'évêque de Reims à Clovis au moment où le roi des Francs
se convertissait au christianisme après la victoire de Tolbiac
"Courbe la tête,
fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé ..." |
LA FIERE ALBION |
Pourquoi Albion pour désigner l'Angleterre ? Les historiens hésitent. Le mot
vient-il du latin albus : blanc (comme les falaises de Douvres) ou du géant
Albion qui combattit Hercule et fut tué par lui ? |
ETRE DANS SON ASSIETTE |
Il ne s'agit pas, bien sûr, de l'assiette dans laquelle nous mangeons,
mais de notre manière d'être normalement. |
A BATONS ROMPUS |
Encore une expression bien obscure si l'on ne sait qu'il s'agit de
tapisseries dont le motif n'était pas régulier mais constitué de
dessins rompus et entremêlés. |
C'EST LE BOUQUET |
Pas un bouquet de fleurs, mais le bouquet d'un feu d'artifice,
l'apothéose de la fête, le comble des énormités. |
METTRE SA MAIN AU FEU |
Comme au Moyen-âge où les accusés devaient saisir une barre de fer rougie
à pleine main.
S'ils étaient innocents le ciel devait guérir les brûlures en deux jours. |
FAIRE LONG FEU |
Allusion à l'arme dont la charge brûle lentement ; c'est l'échec lamentable
et immédiat. D'où l'erreur totale d'employer l'expression en ajoutant
la négation : ne pas faire de long feu. |
MABOUL |
Un des nombreux emprunts à l'arabe comme kif-kif, macache, etc ...
Maboul veut dire fou. |
DONNER LE CHANGE |
La meilleure ruse de certain gros gibier, comme le cerf,
consiste à brouiller sa voie en se faisant accompagner de ses congénères. |
BATTRE SON PLEIN |
On comprend mieux l'expression quand on sait que plein y est employé comme substantif. Le "plein", c'est la pleine mer ou encore le temps où elle
est stationnaire à marée haute. |
ETRE D'ATTAQUE |
C'est à dire, comme un chien d'attaque, dressé pour lever le gibier. |
AU PIED DU MUR |
L'expression est empruntée à l'escrime. Le bretteur qui a été poussé
jusqu'au mur
n'a plus de possibilité de reculer. Il lui faut contre-attaquer ou se rendre. |
LA FOI QUI TRANSPORTE LES MONTAGNES |
"En vérité, je vous le dis, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé vous
diriez
à cette montagne : Passe d'ici là, et elle passerait, et rien ne vous serait impossible." - Saint-Mathieu |
UN MANITOU |
Kitchi Manitou était le bon Dieu des indiens d'Amérique. Les navigateurs
ramenèrent le mot en France où il fit florès ; il s'applique à tous les
personnages puissants. |
CORDON BLEU |
Le cordon bleu a bel et bien existé. Il fut fondé par Henri III, mais n'était
décerné qu'à la Noblesse. Les dignitaires étaient aussi rares que le sont
aujourd'hui nos vrais cordon-bleus. |
Y A PAS MECHE |
S'il n'y a pas de mèche pour mettre le feu aux poudres comment peut-on y parvenir ? |
AVOIR DU FOIN DANS SES BOTTES |
Autrefois le cavalier qui entreprenait une longue randonnée mettait
effectivement du foin dans ses bottes pour se tenir chaud et,
en même temps, pour nourrir son cheval. |
TAILLER UNE BAVETTE |
Nos mères de famille bavardent en tricotant. Leurs aïeules bavardaient
en taillant une bavette à leurs enfants. |
BAS-BLEUS |
Le père de ces pédantes était un écrivain anglais qui fréquentait des femmes de lettres.
Il portait toujours des bas bleus. Ses ennemis baptisèrent ses réunions,
le club des bas-bleus. |
BERNIQUE |
Autrefois on disait bernicle, pour dire une patelle, c'est-à-dire un objet
sans prix. On pourrait traduire par : zéro. |
ALLER SUR LES BRISEES |
Les chasseurs savent bien que les brisées sont des marques laissées aux arbres
par le passage d'une bête qui a cassé des branches.
Ainsi va-t-on sur les brisées d'un autre chasseur. |
DE BON ACABIT |
Au temps jadis "acabit" signifiait achat. Le mot a bien évolué et peut
s'appliquer aux caractères, aux manières. |
L'ABOMINATION DE LA DESOLATION |
C'est-à-dire le comble du comble. L'expression a le plus souvent un sens comique
bien qu'elle soit tirée de l'Ecriture Sainte où elle dépeint les horreurs de l'impiété. |
SAOUL COMME UNE GRIVE |
Eh oui, les grives sont des poivrottes. Elles marchent au gros rouge en s'attaquant
directement au raisin, dès qu'il est mûr. Ce sont les victimes du mauvais
exemple donné par le père Noé. |
LAVER LA TETE |
Un grand châtiment, du moins autrefois. Quand un grec était reconnu coupable
de quelque forfait les prêtres l'envoyait se laver la tête pour
obtenir la clémence des dieux. |
COURIR LE GUILLEDOU |
Le guilledou, c'est le loup-garou, lequel ne sort qu'à la nuit.
C'est un grand danger, surtout pour les jeunes filles ... |
LA FIN DES HARICOTS |
Un souvenir des internats de jadis où le haricot accommodé à toutes les sauces
revenait invariablement sur les tables. A la fin de la saison des haricots,
l'imagination des cuistots était mise à rude épreuve. |
BATTRE LA CHAMADE |
Les défenseurs d'une place assiégée battaient la chamade en donnant,
par une sonnerie de clairon, le signal de leur reddition. |
COIFFER SAINTE CATHERINE |
Coiffer effectivement la statue de Sainte Catherine, patronne des vierges,
était un honneur réservé aux jeunes filles connues pour leur vertu.
Mais l'honneur pâlissait avec le poids des ans. |
PERIL EN LA DEMEURE |
Il ne s'agit pas de maison pleine de dangers, comme dans certains romans
de série noire. "Demeure", ici, a conservé son sens
d'autrefois : une attente. |
AU DIABLE VAUVERT |
L'ancien château de Vauvert, près de Paris, avait la réputation d'être hanté par le diable. Aller "au diable Vauvert" est donc une rude expédition. |
FIASCO |
Ce mot italien a le même sens que notre mot "four", un échec théâtral.
En France il est employé pour toutes les formes d'échec. |
GRAISSER LA PATTE |
Au temps de Mérovingiens, quant l'Eglise reçut le droit de toucher la dîme du produit
de la vente des porcs, les vendeurs donnaient un peu de lard aux commissaires
pour les rendre plus "compréhensifs". |
LE JEU N'EN VAUT PAS LA CHANDELLE |
Si aujourd'hui l'éclairage est bon marché, il n'en était pas de même autrefois où la chandelle était un objet de luxe qu'on ne pouvait se permettre de
laisser brûler pour des jeux sans intérêt. |
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© Les cré@tions d'Ariane - 2018 |
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